J’ai vécu cette période de confinement comme une respiration, une heureuse parenthèse. Le temps dégagé m’a permis de faire des balades quotidiennes avec ma famille dans la nature alentour, ce que l’on faisait bien plus rarement. Et puis beaucoup de temps dehors, à m’occuper du jardin, à apprécier ce lien direct et nourricier avec la Terre, à simplement me poser dans l’herbe au soleil, à surveiller mon fils qui commence ses premières explorations extérieures, à apprécier les moments ensembles en famille et aussi les moments de «tranquillité» et de retour à soi…
Retour à l’essentiel, retour aux choses simples de la Vie. Nous étions déjà globalement dans ce mode de vie, mais nous y avons plongé encore plus entièrement. J’y ai trouvé des similitudes avec les cercles de femmes où nous nous retrouvons dans un espace-temps sacré, hors du quotidien, qui nous permet de déposer nos « masques » habituels, de nous montrer telles que nous sommes profondément, dans notre essentiel, dans notre Essence. Ce retour à la simplicité permet ainsi de se défaire du surplus, de ce qui ne nous sert plus, pour revenir au cœur de nous-même, au cœur de la Vie.
Que ce soit pour nous dans une démarche de « développement personnel » , dans notre vie intérieure, ou dans l’organisation de notre vie extérieure, osons nous défaire des couches, des carapaces, des obligations, des croyances, des modes de fonctionnement qui ne nous servent plus et nous encombrent. Ceci pour nous apprécier, nous dévoiler tel que nous sommes, pour apprécier la Vie telle qu’elle est, dans la conscience que rien n’a besoin d’être ajouté.
Cette expérience de retour à la simplicité, du moins de savoir apprécier la simplicité, m’a fait remonter ces mots : « Les choses se suffisent souvent à elles-mêmes » , « la nature se suffit à elle-même ».
Quelle richesse, quelle joie de profiter ainsi de la Vie, de se défaire des sophistications, des activités, des remplissages superflus. Ne pas toujours « ajouter quelque chose » à ce qui est. Ne pas toujours courir pour obtenir du mieux. Se satisfaire de ce qui est. Apprécier pleinement, joyeusement l’instant présent.
A ce titre, je trouve, et j’ai toujours trouvé, tellement ressourçant le simple fait de rester dehors en silence, dans l’écoute des sons de la nature, dans la présence du végétal et des animaux qui nous entourent, dans notre propre présence intérieure. S’offrir un temps d’immobilité et de silence pour soi, un temps de « rien ». Cela me semble vital, comme une respiration. Et parfois cet espace en suspension, cet espace de « rien » laisse la place à une inspiration pour du nouveau, ou simplement nous re-source, nous reconnecte à la Source, à notre Être profond.
Dans cette idée j’ai enregistré ici 20 minutes de notre environnement sonore au jardin. Des chants d’oiseaux qui peuvent être une base pour se poser, se relaxer, méditer ou se reconnecter à la nature si on l’écoute en intérieur.
C’est aussi en quelque sorte un hommage et un remerciement à la Nature pour sa Présence et son Inspiration.
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